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Rôle de conseiller médico-sportif


Pour comprendre le rôle et l’importance du conseiller médico-sportif il faut déshabiller l’intervenant APA. Il faut lui enlever les compétences qu’il se dispute avec les autres éducateurs sportifs, kinésithérapeutes, apprenti sorcier et faux coach sportifs. Il faut lui enlever la dépense énergétique, le cycle de Krebs et la VMA. Les entraînements intermittents, les contractions isométriques, la nutrition et la surcompensation. Les diplômes et la spécialité. Il faut lui enlever tout cela pour comprendre.


Parce que la base de l’accompagnement mis en oeuvre par le conseiller médico-sportif se base sur le mouvement. Que l’on considère le Sport-Santé ou le Sport-Loisir, le conseiller médico-sportif agit sur le mouvement. Non pas le geste technique mais le mouvement qui fait qu’une personne éloignée de l’activité physique « se bouge ».

Et c’est à ce niveau, pour la plupart des cas, que tout se défini.


Accompagner à bouger au sein et en dehors d’un dispositif


Si le conseiller médico-sportif ne devait avoir qu’une unique compétence elle serait SAVOIR MO..TI..VER.

Le conseiller médico-sportif s’apparenterait à un ami, un confident, un professionnel qui utiliserait tout ce qu’il a comme outil pour faire commencer l’usager : s’inscrire dans un programme-passerelle ou dans un clubs sportif, faire deux footings par semaine, aller dès ce soir à une séance d’aquagym, venir de suite faire une demi-heure de tennis…

Faire débuter l’activité physique régulière le plus rapidement possible reste l’objectif principal des conseillers.


Pour ce faire, deux éléments sont lui nécessaires : le réseau et la ténacité.

Le réseau : plus qu’une nécessité.


Pour ma part, je suis conseiller médico-sportif à Saint-Denis. Personne ne peut ignorer le réseau d’association et la dynamique de celles-ci dans le département de la Seine-Saint-Denis. Ce département regorge d’initiatives citoyennes et sportives. Une vraie mine d’or pour qui souhaite débuter l’activité. Par contre, et c’est la contradiction de ce département, il est difficile de savoir si une association fait de l’activité dans un rayon de trois kilomètres. Mauvaise communication ou mauvaise fois, personne n’a la réponse. Pour autant le conseiller médico-sportif doit connaitre largement ce qui se fait dans sa ville.


En plus de la pratique organisée, la Seine-Saint-Denis regorge de parcs et jardins, de terrains de proximité, de piscines et de circuits de ballades. En connaitre quelques-uns.unes est un plus.


Ne pas laisser entrevoir qu’un autre comportement est possible.


Une fois que vous avez une personne en face de vous qui souhaite des conseils pour débuter une activité physique, la pire erreur est de lui laisser croire qu’elle peut encore attendre. Vous serez un bon conseiller si cette personne commence l’activité avant de sortir de votre entretien.


La plus grande difficulté est d’avoir une personne devant vous. Cela voudra alors dire que votre communication ou que votre réseau constitué de professionnels de la santé et du sport fonctionne. Cela voudra dire que vous êtes prêt à orienter vers des structures ou à encadrer, que vous avez penser votre évaluation initiale et votre parcours d’accompagnement. Alors commencer l’accompagnement immédiatement.


Une opportunité financière ?


Je veux être clair. Bien que par les faits, cette compétence de conseil médico-sportif se présente comme une opportunité financière, elle ne doit l’être exclusivement.

Elle est surtout un moyen de proposer une prise en charge claire et efficiente. Elle est le moyen de mettre un peu de méthodologie dans le suivi et l’accompagnement. Elle permet de passer de « je suis l’éducateur sportif qu’il vous faut » à « nous sommes l’équipe de professionnels qui vous aident à atteindre vos objectifs de santé ».


Le service proposé sera fructueux s’il est réellement proposé. Il ne s’agit pas de vendre du rêve ou de prodiguer uniquement des conseils en blouse blanche pour être un conseiller médico-sportif. Il ne faut qu’encourager, accompagner et suivre.


L’aspect professionnel et financier n’est pas négligé mais ne fait pas parti du propos de ce livre. Seulement, comme pour chaque compétence ou travail fourni, la qualité du service rendue doit être reconnue dans les faits par une augmentation significative du nombre de pratiquants.es, du nombre de pratiquants.es réguliers, du nombre de pratiquants.es réguliers qui ne se blessent pas.


Lamine Camara, Extrait de Vivelesport : Tome 2, Le conseiller médico-sportif, à paraître.

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